MON PREMIER SPECTACLE À VIE : GENESIS
Paru le 1ier août 2017
CEPSUM – Le 20 avril 1974
Par Michel Branchaud

L’achat des billets
En 1974, je dois vous avouer que je ne connaissais pas beaucoup la musique. Je connaissais les Beatles, Elvis, les Rolling Stones, mais c’était à peu près tout.
Je ne les connaissais pas, j’ai appelé mon cousin Denis pour lui demander si lui, il les connaissait, mais il ne les connaissait pas plus que moi. Je lui ai dit « Les billets coûtent 6$ chacun. Je sais que ce n’est pas donné, mais ça me tente de prendre une chance ». Il faut comprendre que 6$ ce n’est peut-être pas beaucoup, mais je gagnais à l’époque 2$ de l’heure, alors ça représentait quand même 3 heures de travail. Mon cousin accepta et j’ai acheté les billets.
Le lendemain soir, on se présente donc au CEPSUM, le centre d’éducation physique et sportif de l’Université de Montréal et on se trouve des places assez hautes, à la droite du stage. Mais le CEPSUM n’est pas très grand et il n’y a pas vraiment de mauvaises places. Les places n’étaient pas réservées mais ceux qui avaient déjà vu leur spectacle du 10 novembre savaient quel genre de spectacle que Genesis donnait, ils se sont donc arrangés pour arriver tôt.
Ça y est, ma vie venait de changer et je suis très sérieux en disant ceci. Je venais de tomber en admiration avec ce groupe, admiration qui a tenu le coup jusqu’à la sortie de « And Then There Were Three » en 1978. Même si j’ai abandonné quelque peu à ce moment-là, sauf pour quelques rares moments dans les années suivantes (l’album « Duke »), je suis quand même resté fidèle à la période de Peter Gabriel durant toute ma vie
Entre Gabriel et le public, c’est le coup de foudre
Après la longue ovation qui a suivi la pièce « Watcher of the Skies », Peter Gabriel ne perd pas de temps et s’adresse immédiatement à la foule, et en français en plus de ça. Il n’en fallait pas plus pour qu’il conquit son public. Entre chaque chanson il racontait une petite histoire pour introduire celle-ci. Son français n’était pas toujours parfait, mais quand même assez compréhensible.
Comme deuxième pièce, Genesis nous a offert « Dancing with the Moonlit Knight ». Encore une fois, Banks nous envoûte avec la longue partition musicale de cette pièce. Tony Banks (claviers), Steve Hackett (guitares), Mike Rutherford (basse) et Phil Collins (percussions) se tiennent tous tranquilles et laissent toute la place à Gabriel. En retour, durant les nombreuses partitions musicales des musiciens, Gabriel se retire et leur laisse toute la place.
Comme troisième pièce, c’est déjà le méga hit « The Cinema Show », ce fût un des moments forts de la soirée
Puis vint ensuite le plus gros hit du groupe à ce moment, « I Know What I Like ». La foule connaissait très bien les paroles et les chantait avec Gabriel qui nous a donné toute une performance avec son aspect très théâtral durant cette pièce.
Comme cinquième chanson, ce fût au tour de « Firth of Fifth », encore une pièce avec une très longue partition, mais ce n’est pas un problème, la foule en raffole, même qu’elle en redemande.
Et « The Musical Box », un autre des moments très forts du spectacle avec sa fin ultra théâtrale, voyant Peter Gabriel coiffé d’une tête de vieillard, l’ovation fut très longue.
Ensuite, je suis un peu confus. Je sais que le groupe a joué « Horizons » le lendemain soir car le spectacle était retransmis en direct à CHOM-FM, mais je ne me rappelle pas l’avoir entendue lors du spectacle.
Comme pièce suivante, nous avons eu droit à ce que je qualifie de moins bonne chanson du show avec « The Battle of Epping Forest », mais Peter nous donne tellement un bon spectacle avec ses costumes, ses mimiques et ses déplacements sur scène, que c’était quand même très bon.
L’apothéose
Les chansons de Genesis sont pour la plupart de longues chansons. Beaucoup plus longues que la majorité des autres groupes. Comme nous en étions à notre septième ou huitième chanson, nous savions que la fin arrivait. Et cette fin, les fans du groupe savaient très bien ce qu’elle allait être.
Quand Peter Gabriel a commencé à chanter les paroles « Walking across the sitting-room, I turn the television off », les fans ont immédiatement reconnu « Supper’s Ready ». Sincèrement, comme je ne connaissais pas ce groupe avant ce spectacle, je ne savais pas à quel point j’allais être émerveillé durant cette longue prestation. Mais en voyant Gabriel faire son spectacle sur cette pièce de 23 minutes, je peux vous garantir que j’en ai eu plein la vue et plein les oreilles. C’est en chantant cette chanson qu’il porte sa tête en fleurs, et à la fin, il s’empare d’un tube fluorescent qu’il brandit dans les airs avec toute sa démonstration théâtrale.
Genesis ne donnait pas de rappel à cette époque. Il jugeait que rien ne pouvait suivre «Supper’s Ready» et je le comprends
J’étais conquis !
Michel Branchaud

Daniel Cayer
28 juillet 2018 at 12:29
j’étais aussi à ce spectacle qui était en tout point semblable à celui de novembre 73, mis à part le maquillage et la coupe de cheveux de Peter Gabriel et je peux moi aussi dire que Genesis a changé ma vie. Heureusement aujourd’hui, grâce à Youtube, on peut revoir des extraits de spectacles de cette tournée.
M Sicotte
19 avril 2019 at 9:41
Salut,
Bravo pour votre mémoire, je n’ai pas autant de précision dans mes souvenirs faut dire que dans le temps il n’y avait pas de fouille à l’entrée fac on avait tout ce qu’il fallait pour tripper au parterre en plein centre avec Peter en face de nous à 30 à 40 pieds tout au plus.
Donc, j’y étais moi aussi mais je devrais plutôt écrire on, j’avais invité Sylvie a m’accompagner, une amie avant le show mais beaucoup plus par la suite et depuis ce temps nous sommes toujours ensemble et on en relate les souvenirs à chaque année.
Le baiser à la fin fait toujours une bonne finale 😉
Michel bertrand
24 juin 2019 at 8:36
Disons moi aussi j ai assiste a ce spectacle .je connaissais pas genesis jai trouve le spectacle tres bon malgre la qualite du son .